Back to Cancun

Il ne nous restes plus que 4 jours avant le retour. Après plus de 6 semaines de voyage pas toujours très confortable, ou on a connu des chambres sans eau chaude et même sans eau, des chambres ou le thermomètre dépassait les 45 degrés, des nuits passées à se faire piquer par les ressorts des matelas usagés, des nuit sans dormir dans les bus, ..., on décide de finir notre voyage en mode un peu plus confortable. Direction la zone hôtelière de Cancun et ses hôtels de luxe. On ne fait pas les choses à moitié, on a décider d'aller voir un 5 étoiles (Westin Laguna Mar). Mais arrivés à l’accueil, quand on nous annonce 600 USD la nuit, on déchante un peu. Poliment on leurs demande si on peut utiliser le wifi de l’hôtel  et en passant par Booking, hop on réserve à moitié prix. Bon ...,  2 nuits uniquement car ça coute quand même assez cher. Mais l’hôtel est vraiment à la mesure de nos attentes. Trêve de blabla, les photos.

Playa del carmen

Playa Del Carmer, certainement la plus grosse citée balnéaire du Yucatan. Nous décidons de faire une escale dans cette ville pour y passer les derniers jours de notre voyage. Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre, mais à la vue des cartes postales, on s’attend à une plage encore mieux que celle de Cancun. Fini le voyage, c'est le début de vacances farniente.

A la sortie du bus, drôle d'impression. C'est vraiment une ville touristique! Ca grouille de touristes! Tout est fait pour le touriste. Les restaurants, bar, échoppes, hôtels occupent les rues qui longent l'océan et ce sur au moins 5 quadra comme ils disent la-bas.
Ca parle anglais partout, la clientèle est essentiellement américaine. On y retrouve donc  toutes les enseignes fastfood de chez eux dont le traditionnel McDo qui pour l'occasion a adapté ses menus en proposant des sauces jalapeño pour ses burgers. Attention, ça pique!!!
En s'éloignant un tout petit peu de ces rues très/trop touristiques, on finit par se loger pour un prix un peu plus correct.
Nous voila parti à la découverte de la plage et du panorama de carte postale tel qu'on l'imagine.
Et la, c'est la douche froide! Les eaux "cancunesques" ne sont pas la. Ce n'est pas moche, loin de la, mais les eaux verdâtres partiellement envahies par des algues nous laissent un peu sur notre fin. Les immeubles en construction sur le front de mer contribuent eux aussi à gâcher notre plaisir...
Après concertation, on est d'accord. On lève l'ancre pour Cancun!
Mais avant, non loin d'ici, on a repéré un spot idyllique pour pratiquer le snorkeling : Puerto Morelo.
On décide de faire une excursion à la journée pour aller voir si les poissons sont toujours aussi beaux.
Plutôt que de payer le prix fort en réservant depuis Playa del Carmen, on se rend directement en bus local dans le village de Puerto Morelo ou nous réservons un tour en bateau pour 250 pesos (environ 12€) après négociation.

Voici quelques photos sous-marines prises avec notre piètre équipement (un compact + une pochette étanche trop grande...).

Laguna Bacalar

Bus de nuit de seconde classe. Chouette c'est moins cher ! Certes il est plus vieux, un peu défraîchi mais sinon ça va. Ha, la population n'est pas tout a fait la même. On est cerné par des jeunes mamans avec leurs enfants sur les genoux. Hum hum. Va-t-on arriver à dormir un peu. Et bien oui mais juste un peu! 7 heures de bus avec des pleurs de bébé provenant de tous les coins du bus. Ça dure jamais très longtemps mais comme des bébés il y en a pleins...

On fini par arriver vers 6h du matin à Bacalar une petite ville situe sur une laguna immense. La, on trouve un peu de fraîcheur. Fini les ruines, la fin du voyage se passera au bord de l'eau. Bacalar est un haut lieu du tourisme local. Ce qui est intéressant pour nous car les prix n'y sont pas trop élevés. La laguna, parsemée de petites îles, est magnifique. Ses eaux vont du vert cristallin au bleu profond. On y passera une journée dans un club de plage avec une ambiance cabanes couvertes de toit végétaux du plus bel effet ou l'entrée cote 0,6€.

Le lendemain on longe la côte sur plus de 5 km pour arriver au Cenote Azul. Ce cenote géant est comme une grande piscine surchauffée ou il est possible d'observer quelques poissons. Endroit agréable bourde d'un restaurant ou la vie est vraiment pas cher.

Palenque

Encore de longues heures de bus (congélateur roulant) à travers les montagnes ou le paysage nous rappelle le Guatemala. Maisons en planches couvertes de tôles, culture de subsistance sur les flancs des collines/montagnes (essentiellement du maïs), café qui sèche au bord des routes. On se dirige vers Palenque. On finit par arriver à destination après être pas mal descendu en altitude (environ 50 au dessus du niveau de la mer). A la sortie du bus, le choc. Il fait 36 degrés avec énormément d'humidité (il devait faire tout juste 18 degrés dans le bus). Au beau milieu de la jungle, cette petite ville très touristique va nous permettre d'accéder au site archéologique du même nom. Mais le visiter en plein après midi est au dessus de nos forces avec cette chaleur. Ça attendra le lendemain matin. Dans la ville pas grand chose à voir, pour ne pas dire rien. Notre chambre d'hôtel étant exposée du mauvais côté, il n'est pas question de rester se reposer à l'hôtel. La température dépasse largement les 45 degrés !
On finira par se réfugier dans un café climatisé de la ville, voir le seul café climatisé de la ville, pour attendre que notre tres cher amis le soleil aille se coucher. Le lendemain sous une bonne chaleur étouffante du petit matin on se lance dans la visite du site de Palenque. Les ruines sont relativement bien conservées.  le site est bien différent de tout ce qu'on a vu jusque la. D'habitude on ne trouvait que des pyramides traversées par des galeries. Ici l'édifice centrale comporte des pièces de vie, les bâtiments ont des toitures. La visite valait vraiment le coup malgré la chaleur.

L'après midi, histoire de pas retourner dans notre café préféré, on se dirige vers Agua Azul. A un peu plus de 60km de Palenque, le village d'Agua Azul est traversé par une rivière à l'eau bleu  turquoise ou il fait bon se baigner. Dans le village même, se trouve une succession de cascades. Spectacle magnifique et rafraîchissant.

San Christobal De Las Casas

Cette fois,  on remonte dans les montagnes ou on espère trouver une température un peu plus fraîche. C'est chose faite, voir même un peu trop le soir. Sans Cristóbal de las casas est une jolie petite ville ou tout est fait pour le touriste. Les restaurants avec terrasses proposant de la cuisine locale et internationale, les bars, les magasins et marchés "d'artisanat". Tout incite a y rester quelques jours.

Cette ville se trouve dans une région pauvre essentiellement peuplée d'indiens qui font malheureusement partis des plus pauvres. On en croise pleins dans la ville. Tous sont la pour essayer de glander quelques pesos. Les femmes et enfants vendent étoffes, sac, bracelets. Les enfants, quelques fois pas plus de 3 ans, vendent bonbons, bibelot ou encore se promènent avec une brosse et une boite à cirage. Cela nous rappelle le Guatemala. La dure réalité du pays !

Les indiens sont dans une philosophie de vie bien différente des autres mexicains. La plupart vivent dans les montagnes un peu reculées, les familles sont nombreuses. Les femmes ont leur premier enfant très jeunes, on se demande souvent si c'est la grande sœur ou la maman. Et elles en ont beaucoup. Les aînés s'occupent des frères et sœurs et la maman du plus petit. La plupart des femmes utilisent un morceaux de tissus épais, comme d'un gros châle, pour transporter ce dont elles ont besoin sur leur dos. Une sorte de sac improvisé. Les mamans y ont toujours un nourrisson.

Tuxtla Gutiérrez

11 heures de bus de nuit sur des routes de montage sans vraiment trop dormir pour arriver dans la ville de Tuxtla Gutiérrez capitale de la province du Chiapas. La ville n'a rien d'exceptionnelle, pas de place bordée de monuments coloniaux colorés, juste le style sud américain ou tout est à l'arrache. Mais on y trouve ZooMat un des plus beau zoo d'Amérique latine et en plus le jour de notre visite l'entrée était gratuite, même pour nous étrangers que nous sommes. On peut y observer toutes les espèces du Chiapas: crocodile, cayman, serpents, tortues, araignée plus ou moins velues, quetzal, oiseaux et perroquets, singes, ... et surtout toute la famille des félins pour le plus grand bonheur de Maud. Elle aurait bien kidnappé un tigrillo (marguai) pour le mettre dans son sac. 

Cette ville est aussi la plus proche du canyon del Sumidero. La visite s'effectue avec une barque au moteur survitaminé. C'est pas sans me rappeler les paysages des gorges de l'Aveyron autour de Saint Antonin Noble Val. Mais je note quelques différences. Les cactus, les crocodiles, la profondeur des gorges, les statues de vierges à flan de falaises et le nombre impressionnant de bouteilles en plastiques dans l'eau.

L'artisanat local

Dans chaque ville traversée on trouve de l'artisanat "local", que ce soit dans les marchés ou dans la rue. On y trouver pleins de choses, des sacs, des étoffes très colorées, des habits traditionnels, des bijoux, des chapeaux, ... et souvent à des prix très bas. Idéal pour ramener un souvenir authentique du pays. Mais voilà, il y a quand même des choses étranges. Au Mexique il arrive de trouver des figurines de lama ou encore de pingouin. C'est mignon mais pas très local...

On trouve des masques en pierres semi précieuses pour moins de 6 euros. Nous avons pu en voir un cassé et il se trouve que la soit disant pierre est en fait un plaquage en je ne sais trop quoi. Bon ça empêche pas que le rendu final est sympa. On retrouve aussi des articles totalement identiques dans des villes distantes de plus de 500km. A vrai dire on retrouve les mêmes articles dans toute l'Amérique latine. Ça doit expliquer la présence des lamas. On trouve de l'ambre 100 pour 100 plastique vendu à prix dérisoire pour du vrai. Mais le comble vient de ma dernière expérience sur un stand d'artisanat indien ou un petit fil en plastique dépassant d'une robe m'attire l'œil. Le même fil en plastique qui sert à tenir les étiquettes de nos habits dans les magasins. En cherchant un peu plus, je fini par trouver l'article ou l'étiquette n'a pas été enlevée. Qu'elle surprise de lire "Hecho en India"! Il est tout de même possible de trouver de l'artisanat local, mais pour être sur il vaut mieux se rapprocher des associations de femmes indiennes qui le produise dans leurs ateliers. Mais le prix n'est pas le même...